Le projet


Le projet "Togo Vert" consiste en la participation à deux missions de solidarité internationale proposées par l'association Urgence Afrique, reconnue loi 1901, qui travaille depuis 2006 dans l'Afrique de l'ouest, et notamment au Togo.

Dans le cadre de ce projet, nous souhaitons apporter et compléter les compétences acquises au cours de notre formation en participant à des échanges avec les togolais sur les problématiques liées au développement durable et plus particulièrement à la déforestation. Les deux missions de co-développement auxquelles nous participerons sont les suivantes : aide à la création de pépinières et réflexion commune avec les habitants de la région sur la gestion des feux de brousse.

La création de pépinières se fera en collaboration directe avec un pépiniériste local qui est employé par Urgence Afrique à l'année. Ainsi, par le travail dans les pépinières mais également en rencontrant la population, nous souhaitons participer à des échanges sur les problématiques liées à la déforestation et plus particulièrement réfléchir sur les moyens pouvant être développés pour préserver la forêt togolaise.

lundi 7 janvier 2013

Rencontres I.C.A par le Crij

Pour la deuxième année nous avons le plaisir de participer aux rencontres I.C.A. (Initiatives et Citoyenneté Active des Jeunes) organisées par le Crij de Haute-Normandie.
L'occasion de rencontrer des jeunes normands porteurs de projets et d'expériences aussi intéressantes que différentes. L'occasion aussi peut-être de trouver des repreneurs pour notre projet ?? Il y a encore de très belles choses à faire!

Une soirée conviviale qui se déroulera la semaine prochaine au Restaurant le Cube 3  - 26 rue du Vieux Palais à Rouen, restaurant ouvert grâce au soutien... du Crij de Haute-Normandie!



Montage photos

Ophélie a réalisé un montage photos pour résumer en images notre aventure humaine au Togo durant le mois de juillet dernier. A consommer sans modération.
Musique : Toofan - Africa Hoyé.

Pour lire la vidéo cliquez sur le lien :
http://www.dailymotion.com/video/xwh3ou_togovert_travel#.UOdiJnaRBop
 

dimanche 9 septembre 2012

Résumé des semaines 3 et 4



Ce que nous avons fait

Pendant les deux dernières semaines de juillet, nous avons travaillé à la pépinière de Kouma-Konda. Nous y avons empoté environ 1800 sachets dans lesquels nous avons planté des plants de cacao, de fraké et de gassenya. Pour le cacao, nous avons planté des graines. Pour le fraké et pour le gassenya nous sommes allés chercher des jeunes pousses dans la forêt. Ce sont Espoir et Célestin qui nous ont montré quelles étaient les pousses à prendre. Leurs connaissances des essences de la forêt est absolument incroyable.

Recherche de pousses de fraké dans la forêt

Nous avons, de plus, déblayé toute une partie de la pépinière des caillasses qu’il y avait afin d’avoir un terrain propre pour réaliser des terrasses et pouvoir mettre en place le potager. Nous avons également réalisé un barrage avec les cailloux ramassés pour permettre de récupérer de l’eau plus facilement dans les arrosoirs et nous avons commencé des allées avec ces cailloux. Enfin, nous avons accompagné Espoir et Célestin pour couper du bambou afin de réaliser par la suite la clôture de la pépinière.

Coupe des bambous pour la clôture



Ce qu'il reste à faire
 
Lorsque nous sommes parties de la pépinière de Kouma-Konda, voici ce qu’il restait à faire :
·         - Faire la clôture entourant la pépinière
·         - Continuer la plantation des différents arbres dans les sachets
·         - Faire les terrasses pour le potager
·         - Mettre en place une rizière dans le coin un peu marécageux de la pépinière
·         - Faire des allées (en pierre ou en sable)
·        - Faire des pelles en bambou (ou en acheter) pour l’empotage. Le système de plot mis en place par - Donatien fonctionne bien à condition que la terre soit sèche, or en saison des pluies ce n’est pas toujours le cas.
·         - Accrocher une pancarte « Pépinière UA » à l’entrée de la pépinière
·         - Faire un appentis pour mettre les outils à l’abri et pouvoir s’abriter quand il pleut (parce que les feuilles de bananiers c'est bien, mais c'est pas non plus le top)




 

Présentation de Kouma Konda

Pour nos deux dernières semaines nous avons quitté Hanyigba direction Kouma Konda.

Le village de Kouma Konda

Kouma Konda est un village beaucoup plus développé qu'Hanyigba-Todzy. Il y a l'électricité ce qui permet d'avoir de la vie, même à la nuit tombée. On peut même faire la fête au bar du village! Tous les togolais se déhanchent au son du hit de l'été "Chop my money". Nous, pauvres françaises, sommes de piètres danseuses face à leur déhanchés. Mais l'ambiance est super et on rigole bien.
Le tourisme s'est bien développé dans ce village. Des visites botaniques sont organisées pour les touristes. C'est d'ailleurs ici que nous avions fait la nôtre (voir article du tout début de la mission). La forêt de Missa-Höhe qui entoure le village regorge de plantes différentes aux propriétés étonnantes ainsi que de toutes sortes de bestioles rigolotes : papillons, scorpions, sauterelles... mais pas de serpent (ouf!). Kouma Konda est réputée pour ses peintures végétales et ses collections d'insectes.
Julie vit chez le chef du village tandis qu'Ophélie et Alexia vivent chez Adjo la patronne de l'épicerie/bar. Nous prenons les repas du midi chez Adjo et ceux du soir chez le chef.
La place du village avec le bar-épicerie
 
La pépinière de Kouma Konda


L’actuelle pépinière de Kouma Konda existe depuis juillet 2012. Elle est gérée par Espoir qui est épaulé de Célestin. Le chef du village vient souvent les aider. Contrairement à la pépinière d’Hanyigba-Todzy, les villageois ne viennent pas à la pépinière. Ceci est dû au fait que d’une part, Kouma-Konda est un village assez développé qui vit bien du tourisme et finalement peu de l’agriculture. Par conséquent les villageois ne comprennent pas bien l’intérêt d’une telle pépinière. Or le tourisme qui fait vivre le village repose sur la diversité des arbres et plantes qui environnent celui-ci. Malheureusement si on ne fait pas plus attention, la coupe des arbres pour le bois de chauffe sans plan de reforestation derrière, amènera à long terme une déforestation certaine et donc la perte du tourisme. D’autre part Espoir et Célestin pensent que faire participer les villageois peut entraîner des conflits. En effet, les plants qui sont cultivés dans cette pépinière ne sont pas destinés au don mais à la vente. Ils craignent donc que les villageois qui viennent aider réclament ensuite des pieds gratuits et que cela entraîne des troubles au sein du village. Concernant ce point, il suffirait peut-être d’émettre une règle stipulant que tant de pieds de cacao seront donnés pour tant d’heures de travail données à la pépinière et de bien noter tous les jours le nombre d’heures de travail effectuées par chacun. Enfin, la pépinière n’est pas idéalement située car excentrée du village (environ 15 minutes de marche à travers la forêt). Cet éloignement ne permet pas aux villageois de voir l’avancement de la pépinière et ne leur donne pas envie d’y participer.
La pépinière est composée de différents types de plants à savoir : des plants de cacao, des plants de fraké (bois pour faire des meubles), ainsi que des plants de gassenya (sert à faire des cure-dents qui font guises de brosse à dents pour certains togolais). Pour le moment il n’y a pas de potager mais c’est en cours de construction. Les légumes obtenus serviront aux restaurants du village, en particulier pour les touristes qui trouveront amusant de manger du radis du Togo par exemple.
Du fait de sa relative nouveauté, la pépinière de Kouma-Konda est globalement moins avancée que celle d’Hanyigba-Todzy.

Pépinière de Kouma Konda
Les travailleurs de la pépinière de Kouma

samedi 21 juillet 2012

Résumé de la 2ème semaine


Après un week-end à Lomé (capitale du Togo) nous revoilà dans notre petit village d'Hanyigba-Todzi pour entamer notre deuxième semaine. Manque de chance il a fait froid au village ce week-end et 2 personnes sont décédées, en plus de la personne décédée le jeudi précédent. Par conséquent tout le village est en deuil ce lundi. Nous sommes invitées à assister aux funérailles d'une défunte. Contrairement aux enterrements français, ici tout le monde a revêtu ses plus beaux habits colorés. Les gens dansent chantent et disent des prières autour du cercueil. Tout le monde boit du sodabi (alcool local très fort, à base de vin de palme).


Les jours suivants nous continuons l'empotage. A la fin de la semaine il ne reste plus qu'environ 3000 – 3500 sachets à remplir sur les 8000 initiaux. Nous avons également désherbé le devant de la pépinière pour que ça soit plus propre et plus attirant. Nous avons retiré les potirons morts qui avaient envahi plusieurs parcelles du potager et avons désherbé pour faire place nette pour les futurs semis. Cela nous a permis de retrouver des pieds de fèves et des haricots qui ont survécu à l'envahissement des potirons. A l'avenir il faudra faire pousser seulement 3 ou 4 plants de potirons et les surveiller pour qu'ils n'aillent pas empiéter sur les autres parcelles.


Après un petit déjeuner nous partons travailler à la pépinière. Nos horaires de travail sont les suivants : 7h-9h30, 10h-11h30, 15h-17h30 du lundi au jeudi. Le vendredi nous ne travaillons que le matin.

Voici les choses qu'il reste à faire à la pépinière d'Hanyigba-Todzi :
    finir de remplir les 3000 sachets restants pour le café et les ranger par 100 (10x10)
    planter les 8000 pieds de café
   finir l'appentis pour ranger les outils au sec
   réparer et continuer les allées de pierre entre les parcelles
  refaire des parcelles au niveau des potirons et replanter des graines (un carton « pépinière » a été laissé avec des gants, des graines, des tuteurs, des fiches bristol)
    faire ou refaire des étiquettes pour indiquer le nom des plantes cultivées sur chaque parcelle
écrire/dessiner des recettes de cuisine simples indiquant comment préparer les légumes qui sont cultivés dans le potager car les villageois ne les connaissent pas forcément.

La semaine prochaine direction la pépinière de Kouma-Konda, un autre village de la région, pour achever notre mission.

Présentation du village d'Hanyigba-Todzi

Hanyigba-Todzi est un village de 3 000 habitants situé sur une montagne à la frontière du Ghana, d'ailleurs quelques habitations se trouvent carrément au Ghana et non plus au Togo, les frontières ayant été tracées arbitrairement par les européens sans se soucier des villages existants.

Ce village a signé une convention pour 3 ans avec Urgence Afrique et a développé les programmes suivants : l'éducation (aides pour les fournitures scolaires et les leçons, soutien scolaire pendant les vacances), la santé (un dispensaire a été financé par le prêtre allemand qui officie 2 fois par semaine dans le village, ce dispensaire emploie 3 personnes mais qui ne sont pas très bien voir pas du tout formées pour les soins ; les consultations sont payantes) et l'environnement (avec la pépinière dans laquelle nous travaillons).

La vie au village est rythmée par le soleil puisqu'il n'y a ni électricité ni eau courante pour le moment. L'eau courante devrait arriver d'ici peu au village, les travaux devaient commencés cette semaine mais Urgence Afrique a préféré attendre l'arrivée d'un bénévole plombier en octobre pour installer les canalisations.
Le matin, pas besoin de réveil! La cloche de l'église sonne aux premiers rayons du soleil à 5h, 5h30 et 6h certains jours, seulement une fois d'autres jours, les chèvres, chiens, poules, coqs se mettent à bêler, aboyer, chanter en cœur, puis le « gongonneur » passe avec un mégaphone dans tout le village pour annoncer le programme de la journée (par exemple : il faut aller défricher le chemin qui mène à la ferme isolée, ou encore : soutien scolaire pour les enfants du CP1 au CM2 de 8h à 10h). La journée chacun vaque à ses occupations. Le soir le village s'éteint assez rapidement puisqu'à 19h il fait nuit noire.

Le village d'Hanyigba-Todzy

Résumé de la 1ère semaine

Durant cette première semaine nous avons découvert le village d'Hanyigba-Todzi et travaillé à la pépinière.

La pépinière d'Hanyigba-Todzi :
Les objectifs de la pépinière sont les suivants :
- le reboisement de la forêt, tout en favorisant le développement économique du village. Pour cela 13 000 pieds de cacao ont d'ores et déjà été plantés et 8 000 pieds de café le seront prochainement. Une coopérative café-cacao se charge de distribuer les plants aux villageois et de rassembler et vendre le café et la cacao, à l'Europe principalement.
- la création d'un potager destiné à fournir des graines aux villageois pour qu'à leur tour ils créent leur propre petit potager et diversifient ainsi leur nourriture. Il faut savoir que pour le moment ils alternent entre le "foufou" : de l'igname pilé qui donne une sorte de pâte compacte, un peu comme de la purée, et avec la pâte de maïs. Actuellement, des potirons, des salades, des aubergines, des radis, du chou, du piment, du maïs, des ananas, des framboises et des fraises sont plantés à la pépinière qui sert de laboratoire expérimental pour savoir ce qui pousse ou non. Roger et Jospeh récoltent les graines et les font sécher. Quand il y en aura assez, une distribution sera faite aux villageois intéressés.
La pépinière à ses tout débuts (janvier 2012)

Les rangées de sachets pour le café
Durant cette première semaine nous avons fait de l'empotage, c'est-à-dire que nous avons remplis des sachets percés avec de la terre pour pouvoir par la suite y planter des pieds de café. Cette semaine nous avons préparé environ 2500 sachets. L'objectif est de planter 8000 arbres à café sur la première quinzaine d'août. Nous n'assisterons malheureusement pas à cette plantation car nous serons déjà rentrées. Ce seront Roger et Jospeh, les 2 pépiniéristes du village, qui s'occuperont de cette tâche. Joseph a 23 ans, il est jeune et volontaire. Roger a la cinquantaine, il a travaillé de longues années dans la forêt de Missa Höhe et connait parfaitement la faune et la flore environnantes. Il apporte à la pépinière son savoir et sa rigueur.
Quelques villageois viennent donner un coup de main de temps en temps à la pépinière, ce qui nous fait vraiment plaisir car cela prouve qu'ils ont compris l'intérêt de la pépinière et se sentent réellement concernés par ce qu'elle leur apportera dans le futur. Des enfants viennent aussi nous aider, l'école étant terminée. Cependant gare à ceux qui viennent pour s'amuser, Roger a vite fait de les renvoyer jouer ailleurs!
Nous n'avons pas planté de graines car nous sommes en saison des pluies. Par conséquent les graines pourrissent avant de pousser.
Empotage avec Roger, Joseph et les enfants